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Témoignage du 1er Ultra-Marathon des Ziban -2008-


Souffrance et joie

Aprés une souffrance qui avait commencé au 40éme kilomètre, j’ai failli me rendre et arréter ma course,mais en pensant à ce qu’auraient dit ma femme et mes enfants, je me suis fait une raison pour continuer à affronter les quelques kms de bitume qui restaient .A l’arrivée, c’était l’explosion,souffrance et joie ce confondairent pour donner un sentiment unique que seul un coureur de fond comprendra.Merci, pour m’avoir permis de vivre cette expérience fantastique et au prochain defie si dieu le veut.Un majestueux bravo à tout les coureurs et à l’encadrement à leur tète ami Mohammed.

Saoucha Sofiane

Ultra marathon des Zibans

Superbe, sublime, magnifique expérience. Très dur celà a été mais être accueillie à l’arrivée comme une reine fait oublier toutes les difficultés vécues. Pendant la course il y a eu tant de moments forts ! Je rend un grand hommage à ma superbe partenaire Djahida qui a été d’une patience exemplaire, d’une douceur inégalable et d’un calme ! elle a su se taire, elle a su parler, me donner à boire et à manger sans que j’ai à le demander, elle a su masser et étirer les muscles au moment où ils en avaient besoin, avec un sourire qui ne l’a pas quitté. Merci Djahida.

C’est la gorge serrée que je lis tous ces sympathiques et encourageants messages. D’abord merci pour ces félicitations Zohir. Tu vois que l’on a des potentiels insoupçonnés. Moi aussi je remercie ceux qui ont cru en nous. Je remercie le fou, tout comme moi qui s’appelle Redouane. Et puis, en regardant la liste de ceux qui se sont alignés au 100 km, je remarque que je suis la moins jeune (civilement) mais la plus jeune dans la tête…J’ai regardé et re regardé les photos, ce sera un moment inoubliable pour nous tous. Dans quelques jours, je vous livrerai « le conte le plus fantastique qui soit »

Saida

UN REVE NOMME ULTRA

Tous les jours et à petites doses je savoure cette joie d’avoir pu aller au bout de notre challenge : Biskra-Ouled Dlellal. Cela ne fait que renforcer la croyance que j’ai que nous pouvons faire une foule de choses que nous ne soupçonnons même pas. La réalisation de cet ultra me laisse penser que même au quotidien tout est réalisable. Arriver au bout de notre ultra marathon, traverser la ligne d’arrivée, je l’imaginais, je le rêvais depuis des mois.
Chaque participant a du faire la même chose que moi et y croire profondément. Autour de nous, on nous prenait pour des fous. Il était donc important ne pas se laisser influencer par des dires pessimistes.
L’organisation n’a pas été chose aisée. Les autorités de la région ne croyaient pas en nous. Mais je les remercie de nous avoir simplement laissé faire. Parce que maintenant nous avons prouvé que 100 kilomètres à pied est une chose réalisable, ici, à Ouled Djellal. Notre grand partenaire a été celui qui nous a associé à sa mission à Ouled Djellal, le Professeur Benbouzid.

Notre course a commencé à 7heures 10, Mercredi 16 avril. Une heure plus tard que ce que nous souhaitions. Nous étions dans le bus qui devait nous emmener vers la ligne de départ, comme des chevaux dans leur box avant que la porte ne s’ouvre. Et enfin, le départ est donné par le président de notre association. Enfin, nous étions libérés ! C’est vraiment comme cela que je l’ai ressenti. Nous avons couru vraiment gentiment, tranquillement, les cyclistes allaient et venaient autour de nous. Parce qu’il faut savoir que chaque coureur de 100 km, fait la paire avec un accompagnateur cycliste qui reste avec lui, près de lui pendant toute la durée de la course. Il faut donc entre eux une entente, du respect, tout ce qu’il faut pour faire une équipe soudée pour le meilleur et le plus dur !
A l’arrière, Chakib, Hakim et Redouane ont pratiqué la méthode Cyrano : 14 minutes de course, une minute de marche. Je les entendais discuter derrière moi au début, puis plus rien. Je savais bien pourtant qu’ils allaient me rattraper. Devant moi, les autres étaient partis, ils étaient sept. Cela m’arrangeait presque. Je ne voulais pas être influencée par le rythme ou l’humeur des autres. C’était mieux ainsi. D’ailleurs pour les coureurs de fond, je pense que c’est toujours ainsi : chaque coureur est seul dans l’épreuve.
La route était agréable, le terrain plat, peu de voitures sur cette route secondaire.
Il faisait bon, pas de vent heureusement J’avançais avec bonheur, Djahida, mon accompagnatrice, était là, à me passer de l’eau, de la nourriture, tout ce que je pouvais lui demander. J’avais presque regretté de lui avoir déconseillé, égoïstement, bien sur, de prendre son baladeur. Je craignais qu’elle ne m’entende pas l’appeler si elle écoutait de la musique. Alors elle chantait. Par contre, moi je n’étais pas très bavarde. En fait je m’écoutais, j’écoutais ce qui pouvais se passer en moi. Quelle aventure ! Que se passerait-il au fond de mon corps, dans mes organes ? Mon esprit errait de la nature vers moi, vers Djahida, vers les autres. J’essayais de penser aux autres, que pensaient-ils ? Comment la course se passait pour eux ? Je n’en saurai rien, du moins pas avant de les avoir retrouvés. J’appréciais le calme, les propriétés alentour : des palmeraies. Certaines étaient belles, vertes, d’autres avaient été délaissées et étaient même à vendre. Au pieds des palmiers des arbres fruitiers. Quel bonheur si nous avions pu camper ici !
Après trois heures et demie de course, Djahida me propose un massage pour me relaxer. J’accepte. Nous nous installons à l’ombre d’un palmier au bord de la route. C’était magnifique, ces quelques minutes de détente. Un vrai relâchement. Puis je me suis relevée, et tout doucement me suis remise à marcher, puis à courir. Une bifurcation à gauche. Nous allons vers Tolga. Une immense palmeraie. C’est alors que j’entends un ronflement de moteur derrière nous et des klaxons insistants. Puis j’entends des applaudissements et mon nom ! Je me retourne et c’est alors que je vois mes amis, qui s’apprêtent, quelques kilomètres plus loin à prendre le départ de leur course.

55 kilomètres les séparent, tout comme moi, de l’arrivée. Cette ligne d’arrivée que je m’imaginais, que j’étais sûre de vouloir traverser. Il restait quand même un bout de chemin à faire pour cela.
Depuis un long moment déjà, je devinais au loin un coureur : Smail. Très lentement, très progressivement je m’en rapprochais. Cela a duré plusieurs kilomètres. Puis nous nous sommes retrouvés côte à côte, le temps d’un kilomètre environ. Je l’ai dépassé avant de me retrouver seule avec Djahida.
Hakim et Redouane arrivaient enfin à mon niveau. Je leur ai emboîté le pas en alternant course et marche. Un moment agréable, nous parlions, échangions nos impressions. Il faisait très chaud et, même plus que cela, j’avais l’impression que je respirais moins facilement. Djahida, attentive qu’elle était, m’a prêté son long chèche blanc que j’ai mis sur mes épaules, et sous ma casquette. Je me suis rendue compte que nous avions tous fait la même chose, sauf que mon chèche était si long qu’il flottait autour de moi comme des ailes blanches ! Enfin c’est mon imagination qui faisait que je me voyais ainsi. Et Youcef, l’accompagnateur de Hakim riait de mon accoutrement. L’important était que mes ailes me protègent !
A nouveau les cris de nos amis coureurs là-bas vers le bus qui les a déposés. Ils nous applaudissent. Je vois aussi Si Mohamed, Rachid et Si Tayeb, du staff organisateur. Ils nous encouragent et, à peine suis-je passée, que Si Mohamed donne le départ de la seconde course. Nous sommes, maintenant, dans le petit village de Tolga, une ruelle sinueuse. Les habitants sont sortis de chez eux, de leurs commerces, pour nous applaudir. C’est gentil et très sympathique. Puis très vite, les coureurs qui venaient de démarrer derrière moi passent devant. Hakim et Redouane s’éloignent lentement mais régulièrement.
Je ne comprends pas pourquoi j’étouffe, j’ai vraiment du mal à respirer. Je marche un peu puis reprend ma course. Un jeune homme avec un chèche couleur bordeau passe à côté de moi, m’encourage. Je le remercie. Je ne le connais pas. Il a dû venir rejoindre les coureurs pour tenter l’aventure. C’est courageux !
Avec Djahida, nous apprécions cette magnifique cette palmeraie. Le ciel est bleu, les palmiers bien verts, des grenadiers en fleur poussent sous leur aile. Enfin, je pense que ce sont des grenadiers : des arbres pas trop grands, aux petites feuilles très vertes et aux fleurs rouges. J’apprécie le paysage. Nous pensons la même chose, mon amie et moi. Cela nous rappelle l’an dernier, la même époque : nous avions passé la nuit, pas très loin de Ghardaïa dans une palmeraie similaire. J’ai tellement chaud que je finis, après avoir bu, par me vider le reste de ma bouteille sur la tête et les épaules. Ca fait du bien, un moment. Puis j’ai froid et suis mal à l’aise. Je change alors de tee-shirt. C’est beaucoup mieux.

Mais je crois que c’est le moment le plus difficile. Je ne sais plus ce que je veux, je marche, je cours, puis me remets à marcher. Je pense que c’est pénible aussi pour Djahida. Elle ne sait pas quoi me proposer. Nous continuons ainsi. Puis là-bas au loin une voiture nous attend, Si Mohamed, Rachid, je reconnais aussi Redouane et Hakim. Comme nous nous apprêtons à le faire, ils se sont arrêtés, pour boire et manger, parler aussi un peu. Ces petites haltes sont bien agréables ! Et nous reprenons la route. Chakib est encore derrière. Coure-t-il, marche-t-il ? Je ne sais pas trop. J’espère que tout va bien pour lui. Progressivement, nous sortons de la palmeraie de Tolga, jusqu’à une bifurcation vers la gauche. Une voiture à nouveau avec de l’eau. Moi je n’en prends pas. C’est Djahida qui fait nos provisions. Puis elle me propose à nouveau une séance de relaxation que j’accepte bien évidemment. Nous descendons en contrebas de la route à l’ombre d’un palmier. Je me suis déchaussée, étendue sur le dos. Le calme et la chaleur aidant, je me suis presque assoupie. Nous avons dû passer un quart d’heure là. Et alors, je me demandais si les véhicules qui nous suivaient, en l’occurrence, celui de Si Mohamed et Rachid, étaient passés sur la route sans nous voir. Le moment qui a suivi, était consacré à me poser la question. Puis j’en ai déduis qu’ils étaient passés sans se douter que nous étions là. J’avais du temps pour me raconter des histoires, pour m’occuper.
J’ai changé de chaussures, de tee-shirt, puis me suis remise à marcher, le temps de rassembler mes idées. Djahida a rangé nos affaires avant de remonter sur son vélo. En regardant loin devant, je croyais voir des personnes au bord de la route. Ce n’étaient pas des coureurs. Pendant un moment j’ai joué à me poser des questions : sont-ils debout, assis ? Et le temps passait. Je suis arrivée à son niveau : un homme accroupi au bord de la route. Qu’attendait-il ? Je ne sais pas. Il nous a à peine regardées.
La route amorçait un virage, en côte. D’ailleurs pendant un long moment elle continuait de monter. C’était assez amusant parce que loin là-bas, je devinais Hakim et Redouane. Ils étaient comme une coquille sur une vague. Ils montaient et descendaient…
C’est très drôle parce que ces objectifs pas très lointains sont de très solides repères pour le coureur. Ils peuvent être des points à atteindre ou simplement, ils servent à maintenir la cadence. Et nous avons continué ainsi à monter et descendre. Puis, j’avais l’impression de voir plus de deux personnes. Et tout de suite j’ai pensé, ce doit être les coureurs du second groupe ! Alors c’est drôle cela vous change la vie l’espace d’un moment. Je me disais que pour eux ce ne devait pas être facile. Ils n’avaient pas d’accompagnateur. Je pense qu’un accompagnateur est une bonne sécurité.
Pendant de longs moments, je faisais des calculs, je cherchais à m’évaluer, voir, en fonction de la distance parcourue, le temps que je mettrais pour le reste… Nous nous sommes amusées un moment avec Djahida. Derrière nous nous avons eu l’impression d’entendre un gros véhicule. Et… Il nous dépasse : un homme sur une mobylette dont il poussait le moteur à fond ! Pendant un moment d’ailleurs il a fait des allers et venues. Il transportait des sacs d’herbe entre ses jambes. Nous arrivons à un croisement de route en T. Il y avait là deux véhicules pour nous indiquer la direction. Et l’un d’eux nous dit : il ne reste que 20 kilomètres. Evidemment qu’à partir d’un moment tous les mots sont importants. Dans la tête un calcul se fait. Je me jaugeais, je voulais traverser la ligne d’arrivée en courant pas en marchant. Il me fallait donc garder des forces. Par contre j’alternais course et marche et quelques fois je marchais plus que je ne courais. Dans le désert chaque chose est merveilleuse, tout ce qui s’y passe est loin d’être banal. Eh bien, c’est ce qui est arrivé. A gauche, sur la route, devant un portail, un homme tenait dans les mains un bouquet de roses qu’il avait eu la délicatesse de mettre dans un vase d’eau. C’était un cadeau superbe. Quand nous sommes arrivées à son niveau, il s’est avancé vers Djahida et moi. Une rose pour Djahida et deux pour moi. Un regain de forces ! Elles étaient particulièrement belles, avec de gros pétales, et elles sentaient bon ! Le monsieur nous a souhaité bon courage et nous l’avons remercié en nous éloignant. J’avais plus de tonus du coup. J’ai couru avec mes roses pendant un petit moment puis les ai remises à Djahida. Celle-ci a pris le temps d’accrocher nos trois roses sur le petit panier à provision sur son guidon. Et puis voilà que nous arrivons à hauteur de Si Mohamed et Rachid. Quel plaisir de rencontrer des visages souriants ! De plus ils nous donnaient des informations. Devant, tout le monde va bien, l’arrivée n’est pas loin pour les deux premiers, un coureur du 55 kilomètres et un autre du 100 kilomètres. Ils sont apparemment très proches parce qu’on ne sait pas encore lequel des deux arrivera le premier. Nous apprenons aussi qu’il nous reste 20 kilomètres à parcourir alors que logiquement il ne restait que 18 kilomètres. Chakib a abandonné, il avait trop mal.

A partir de là, nous n’avons plus pu savoir exactement la distance qui nous restait à parcourir. Entre les données approximatives et les panneaux qui se suivaient et qui perturbaient nos comptes, cela a été difficile. Mais dans ma tête, je tenais un raisonnement complètement absurde mais qui me convenait, vu les circonstances. J’avais entamé mon compte à rebours : dans ma tête il restait 18 kilomètres. Si ensuite il fallait rajouter des kilomètres j’aurais recommencé à partir de zéro. Il fallait bien quelques repères ! Nous avons continué. ..
A l’horizon, je ne voyais plus Redouane, ni Hakim. Mais je voyais malgré tout, bien loin devant des personnes sur la droite et même sur la gauche. Ces petits points deviendront gros. Voilà un objectif ! C’était bien et amusant, ces petits points qui oscillaient apparaissaient puis disparaissaient selon la courbe de la route. Et puis ces points sont devenus un peu plus gros. L’ambulance qui jouait le rôle de voiture balai se rapprochait de nous. J’entendais le moteur juste derrière moi. D’abord cela voulait dire que j’étais la dernière mais surtout cela me dérangeait. Djahida a été gentille de leur demander de rester loin derrière où bien de nous dépasser et d’attendre plusieurs kilomètres plus loin. Et ainsi nous avons continué. J’étais contente maintenant de bien distinguer le coureur immédiatement devant moi. C’était ce coureur au chèche bordeau qui m’avait dépassé et encouragé à Tolga. D’ailleurs il marchait. Il était de plus en plus proche. Comme j’étais contente. Au point d’approvisionnement suivant il s’est arrêté en même temps que nous. Je suis repartie, il a continué à marcher. Ouf ! L’ambulance n’était désormais plus derrière moi mais derrière lui ! Mes objectifs suivants n’étaient plus très loin. L’un était Chahine, ce médecin, qui, la veille était venu nous dire qu’il souhaitait se joindre à nous pour faire 55 kilomètres, et pour l’autre je me demandait : Ali ou Kamel. Dans ma tête c’était : « tu veux le savoir, tu avances ». C’est ce que j’ai fait. J’avais alors bien reconnu Ali. Je les suivais de loin. Puis Chahine a lentement mais sûrement distancé Ali. C’était l’occasion d’avancer encore. J’ai enfin rattrapé Ali. Nous pensions qu’il ne restait que 10 kilomètres à parcourir, « comment allait-il faire pour les parcourir ? ». Je lui ai fait deux propositions : « soit tu te mets à te dire que les kilomètres qui restent sont à compter sur les doigts des deux mains, et alors ce sera facile ! Soit tu te dis que lorsque tu auras rencontré le prochain point d’appro ce sera le dernier avant l’arrivée ». J’ai continué d’avancer. L’ambulance se rapprochait. Le jeune homme au chèche avait du monter. Mais moi j’avais un coureur derrière moi. J’étais tranquille. Djahida m’a encore proposé un petit massage, juste pour me « retape »r avant l’arrivée, pour me sentir bien me disait-elle. J’ai accepté. Il fallait cependant que je m’asseye sur une borne kilométrique ou un petit parapet. Je lui disais que je ne pourrais pas me relever autrement. Elle a trouvé ce qu’il fallait. Un autre moment bien agréable ! Je suis à nouveau repartie, complètement perdue dans les comptes des distances. Tant pis, de toute façon il fallait terminer la course. Et maintenant, je demandais régulièrement l’heure à Djahida et si elle pensait que nous serions dans les temps. Nous avions prévu d’arrêter la course à 19 heures ! Evidemment, elle me disait inlassablement que tout allait bien et que nous serions largement dans les temps. Je ne la remercierai jamais assez pour tout cela : les vérités et les mensonges, les encouragements.
Et soudain, une sonnerie de téléphone, c’était la deuxième fois que son téléphone sonnait en peu de temps. Comme une cabine téléphonique qui sonnerait en plein désert ! Cette sonnerie nous a accompagnées pendant ce long voyage. Samia, appelait d’Alger pour savoir où nous en étions. La première fois, Djahida lui a dit, il reste environ 15 kilomètres, et la seconde fois, elle lui répondait, nous y sommes presque. Evidemment que je guettais chaque mot !
Et puis là, la voiture de Chakib qui arrive à notre rencontre. Cette fois, c’est lui-même qui est au volant, pas Arnold, comme les fois précédentes. Je vois donc bien que Chakib, malheureusement ne sera pas allé au bout de notre rêve.
Les premiers coureurs sont arrivés, d’ailleurs il y en a deux avec lui. Je suis contente, parce que pour moi, cela veut dire que je ne suis pas très loin. Mais combien ? Je ne demande rien. Redouane est à 5 minutes devant moi, Hakim, devant lui. Après nous avoir encouragé, Chakib s’éloigne. Je continue. Maintenant je cours plus que je ne marche. J’ai bien conscience qu’il faut que je bouge si je veux arriver dans les temps. La route continue. , longue, sinueuse, quasiment pas de dénivelés.
Devant il me semble reconnaître Samia.

Djahida va jusqu’à elle. Pendant un moment Samia et Chahine sont côte à côte. Chahine semble ensuite s’amuser en passant d’un côté à l’autre de la chaussée. Il disparaît. Samia reste comme cela, bien loin devant pendant longtemps. Je suis comme lasse. Je bois mais n’ai pas soif. J’ai faim. Je ne peux rien avaler. J’ai même la nausée. Je n’ai mal nulle part. Je n’ai pas de crampes. Rien. Mais je ne sais pas expliquer. Une espèce de vide dans la tête. La seule chose qui reste là, présente et qu’heureusement je ne perds pas de vue : traverser la ligne d’arrivée !
Les véhicules qui nous escortaient font de plus d’allées et venues. Ca veut évidemment dire que l’arrivée est proche. Avec Djahida nous faisons d’incessants calculs qu’il faut sans cesse rectifier. Combien de kilomètres reste-t-il ? Je ne sais pas.
Karim, l’ami de Wahab revient vers nous. Il nous encourage. C’est presque fini. Je ne lui demande même pas « combien ? ». Puis c’est au tour de Chakib de revenir, juste quand je m’assois au bord de la route, sur un parapet. Djahida m’aide à faire des étirements. Comme c’est agréable. Ils sont plusieurs dans la voiture. Chakib me parle alors que les autres me regardent sans rien dire. Ceci m’a fait dire à Djahida que je devais avoir une mauvaise tête. J’ai alors osé demander à Chakib, alors que Djahida me disait il est 18heures 10 : « C’est encore loin ? » Sa réponse : un rictus. Ca m’a suffit. A partir de maintenant je ne m’arrêterai plus de courir, lentement mais régulièrement. Même si c’est difficile. L’objectif à ne pas perdre de vue : l’arrivée.

Il est hors de question, à quelques centaines d’enjambées du but, que je baisse les bras. J’ai donc bataillé. En râlant beaucoup.
Enfin : une plaque indiquait Ouled Djellal. Quel bonheur ! L’entrée de la ville. Il fallait maintenant arriver à l’hôpital, puisque c’était là que devait se faire l’arrivée. Karim revient à nouveau vers nous. C’est Djahida qui demande : « Combien ? » Je l’entends lui répondre 1kilomètre 500. Malgré moi, un calcul se fait dans ma tête : 4 tours de stade. Ca va ! Ce n’est pas la mer à boire. Eh bien non. J’avais l’impression d’être dans une ville qui bougeait en même temps que moi. Plus j’avançais plus il fallait courir encore et encore. Mais pourtant il y avait de plus en plus de monde : des enfants, des adultes, une station service à droite…
Encore une fois Chakib dans sa voiture, avec Ratiba, Samia, Mohamed. Ils applaudissaient, ils klaxonnaient. Chakib est descendu de voiture pour courir à côté de moi. « Tu y es, juste là ! » J’ai alors accéléré, je me demandais même où était emmagasinée cette énergie. De plus de voir les agents de police arrêter les voitures pour nous laisser passer, les piétons crier, cela redonne le courage de garder la tête haute. Et Chakib de me dire « Encore une ligne droite puis à gauche » pendant que je lui criais « mais, où est-il, cet hôpital ? »
Puis enfin, quel bonheur, quelle joie De plus en plus de bruit, de cris, de klaxons, je voyais enfin la banderole indiquant l’arrivée. Mon corps était parcouru de grands frissons. J’ai terminé, je l’ai fait ! Je n’y croyais pas, je ne réalisais pas. Dahmane ! Si Mohamed, ils étaient tous là. Redouane m’a interceptée en hurlant « on l’a fait ! » et c’était vrai…

Je n’ai jamais imaginé, même dans mes rêves les plus fous être accueillie ainsi. Tout le monde m’embrassait, me tapait dans les mains : les copines, les copains, celui qui nous a permis de réaliser cette folie, le Professeur Benbouzid. « On l’a fait ! » a-t-il dit. Oui, on l’a fait… En écrivant cela, plusieurs jours après ce beau rêve devenu réalité, j’en ressens encore toute l’émotion du moment.
Je me sens une autre personne. Je me sens grande. Je me sens forte. Je sais que dans la vie quelques soient les difficultés elles ne seront jamais insurmontables. Je sais maintenant qu’avec Djahida, qu’avec tous ceux qui ont partagé ce rêve avec moi, il s’est tissé un lien invisible, un lien très fort qui saura résister à toutes les épreuves.
Je suis heureuse comme je le suis chaque fois que j’atteins mon objectif. Je suis heureuse comme mon nom l’indique !

Mon rêve je l’ai nommé ultra.

Saida

Mais que la cource etait belle

je ne peux me retenir pour feliciter tous les participants au super marathon des 100km ,je vous dis bravo et encore bravo car c’est un defit pour soi et pour tous ceux qui pensaient a une folie (comme moi).l’envie de rejoindre le groupe me coure dans les veines mais je vous rejoindrais inchaallah.Saida tu es une vraie championne,c’est super ce que tu viens de realiser.j’ai parle a youcef de ton resultat au 100km il m’a repondu qu’il vallait mieux ne plus se mesurer a elle.bonne continuation a tous les membres du club et sourout a son staff.

Temoignage

Ce mercredi 16 avril 2008 sera sans doute une journée qui competra dans mes souvenirs de coureur a pied.
malgré la tete qui doute au 60 ème kilometres que la course etait belle et que la dilivrance du 100 000 ème mètre etait féerique,et meme si les mots sont trop faibles pour exprimes des sensation,des omotions vécues,la réussite appartient aussi a celles et ceux qui de prés ou de loin.
a celles et ceux qui ont eu des mots simples et forts à la fois pour me donner confiance et pour montrer leur certitude dans la reussite de ce defi …
100 000 mercis a vous tous

Zouhir2.

Ultra marathon des zibans 16 avril 2008

A la ligne de départ du 55 km je me préparais avec émotion à vivre une aventure dans le sud. Je decouvre pour la premiére fois la région profonde de Tolga .En courant je contemplais avec joie la belle palmeraie qui decorait la route qui méne à Ouled djellal .
Les habitants de cette région nous ont enormement respecté et nous ont encouragé par des *Maiana* c’est à dire Bravo à l’algerienne .
Au 30 ieme km j’ai été acceuilli avec gentillesse et sourire par mon genereux president Daimallah Mohamed et mon ami Fraoui Rachid qui m’a encouragé avec patience et gentillesse tout le long de la course.Je tiens à les remecier chaleureusement por avoir accepter de nous encadrer et de nous aider pendant 12 heures de course .
Ainsi aprés un raffraichissement à l’eau prevue pour l’epongeage des marathonéens, j’ai degusté un succulent et onctueux fromage et des friandises . Aprés ce trés court arret j’ai repris ma course vers Ouled djellal .
Au 40ieme km mes vieux muscles commencent à durcir .Là j’ai commencé à sentir le *poids* des kilometres exprimé en acide lactique accumulé dans mes muscles .Aziz le mangnanime et valeureux cycliste qui accompagnait l’intrépide Redouane , a eu la gentillesse d’alleger et de liberer mes muscles par des massages idoines .Je le remercie sincerement.
Grace à ce massage j’ai repris la course sans douleur. Aprés quelques
kms de course , un génereux agriculteur pour m’encourager m’a offert une belle rose avec un sourire .J’ai acccroché cette *rose du sud* à ma casquette et j’ai coninué ma course avec une fleur sur la tete.Cette rose m’a aidé à gérer la douleur des muscles jusqu’à l’arrivée.
Monsieur HADJADJ CHAKIB a été d’une gentillesse exemplaire , aprés avoir interrompu sa course de 100 km , a utilisé son véhicule pour nous aider à terminer l’ultra marathon par de sinceres encouragements et des conseils utiles . Ce geste a revelé la grandeur de son ame.
En courant j’ai rencontré Saida Younsi qui m’a impressionné par son courage , sa force et la douceur de son regard , je tiens à la feliciter. Bravo Saida plutot *Maiana* Saida .
Aprés 8h de course *non stop* je suis arrivé à Ouled Djellal en remerciant DIEU.
En me dirigeant vers la ligne d’arrivée , j’ai été encouragé par un groupe de mignons et innocents enfants de Ouled Djellel qui acclamaient en leur patois : * AMMI OUALA KHELLI * c’est à dire * TONTON est le meilleur*.

Enfin à 2 km de l’arrivée , messieurs Rachid Fraoui et Mohamed Djaib m’ont acceuilli et m’accompagné jusqu’à l’arrivée.Si DJAIB m’a aidé à retouver ma foulée avec souplesse et sans douleur et je le remercie vivement.

A l’arrivée je n’ai pas oublié la rose que j’ai offerte euphoriquement à tous ceux qui m’ont acceuilli chaleureusement.
J’adresse mes remerciements à tous les organisateurs qui nous ont offert cetts occasion pour réaliser un ultra marathon .Merci milles fois .
Maiana ! et Chapeau ! à tous les ultra marathonéeéns des zibans.
cordialement.

FERRADJI ALI

Grand merçi à tous

voila les amis ,je vous ecris encore une fois de bruxelles ou je suis rentre hier ,et je ne pouvais pas nepas vous ecrire ,je suis l’homme le plus heureux du monde apres ce qu’on a du faire un certain 16avril 2008.
j avias lu un jour:couri 1km change le cours d’un jour,courir un marathon change toute une vive ,courir 100km change parcontre le cours de toute une vie.
je vous assure che amie ou plutot cher frere et soeurs que j’ecis cette lettre de mon bureau avec la chaire de poule et je vous assure que je viens de lire et de voire les photos et je vous l avous j’ai les larmes aux yeux
j’aurais jamais imaginer une fin aussi super splandide que celle la,comme je l ai dis a l arrive je pense que j etais plus heureux que le jours du resultat de mon test de residanat car grace a dieu a aziz (baba)et nadhir on a ecris une petite histoire de notre vie en accomplissant cette course ou en ete comme une seule personne en fin de compte ;encore une fois milles merci les gars de m avoir permis de realiser cette course(nadhir meme si tu connais pas bien l’aspect technique je t’assure que tu as etais un grand vaillant ,alors baba je m’incline devant ta gentillesse et ta bonte)
voila je vous assure que je pourrais ecrir encore des pages et des pages sans m arreter ,mais je dois reprendre mon travail la .
je tiens a remercier toutes les personne qui ont contribues de pres ou de loin(meme ceux qui nous ont pas aider et n ont pas cru a notre projet car grace a eux on a eu ferveur et l’abnegation de le realiser et de dementir leurs apprehensions vis a vis de certte course merci a vous aussi) .
dsl rachid mais je n arrive pas a m arreter je sais que jsuis entrain d’encombrere le site mais pour une fois j ai envis de tout dire.
merci merci meci a tous vous ete merveilleux super.merci encore une fois
votre ami de tout jour redouane.
dsl des fautes d’orthographes car je ne relis pas mais mails

Redouane.

Que du bonheur !

C’est vraiment dommage pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance de nous accompagner lors de notre déplacement sur Biskra puis Ouled Djellal. Ils ne pourront jamais imaginer l’ambiance exceptionnelle qui a prévalu tout au long de ce voyage. Certains vont éprouver de la jalousie, et je les comprends, à l’idée qu’ils ont raté une occasion unique de vivre des moments d’une extraordinaire richesse en matière de sensations fortes. Que du bonheur … N’est- ce pas Nafaâ !!
Notre ami répétait souvent cette expression. C’était sa manière de nous secouer de temps à autre, afin de nous faire prendre conscience du plaisir que nous procurait cette région du sud, riche par ses nombreuses palmeraies. Il l’exprimait à haute voix et il avait raison ; le sentiment de bonheur était, effectivement, présent tout au long de notre séjour, avec des hauts et des moins hauts.
L’apogée de ce bonheur fut, incontestablement, atteint pendant les moments où, après avoir couru, pour certains, un 100 kilomètres et pour d’autres, un 55 kilomètres, nos coureurs franchissaient, triomphalement, l’un après l’autre, la ligne d’arrivée sous des tonnerres d’applaudissement. La veille, pourtant, même les plus optimistes ne donnaient pas chère de leur peau.
Ainsi, l’Ultra-marathon des Ziban est devenu une réalité. Le 16 avril est une date à marquer en lettres d’or dans l’histoire de l’ASBAC. Ce jour là, il régnait une frénésie particulière, à l’entrée de l’hôpital de Ouled Djellal. Elle faisait fonction de ligne d’arrivée. Nous nous trouvions en compagnie d’une foule grouillante et débordant d’enthousiasme. Pour les habitants de Ouled Djellal, c’était la fête qu’il ne voulaient, surtout, pas manquer. Ils étaient tous venus ; ils étaient tous là, même l’inspecteur Tahar qui s’obstinait à faire le clown avec son accent de Djidjel, sans même parvenir à amuser les petits enfants. Quant aux adultes, ayant vite compris que c’était un faux, ils se sont, complètement, désintéressés. Les Ouled Djellalis n’aiment pas les produits de la contrefaçon. Si cette foule s’était rassemblée, très tôt, dans cet espace c’était, uniquement, pour assister à l’arrivée de ces gnous, venus d’une forêt lointaine appelée « Bouchaoui ».
Avec mon ami Rachid et après nous être assurés du bon fonctionnement des différents postes de ravitaillement, sur l’ensemble du parcours, nous nous étions répartis les taches. Lui avait pour mission de continuer à superviser nos coureurs à pied, en utilisant sa propre voiture, et porter assistance à tous ceux qui risquaient de rencontrer quelques difficultés à terminer leur parcours. Quant à moi, je devais être présent au moment de l’arrivée pour veiller à ce que nos ultra-marathoniens soient accueillis comme il se devait. J’étais chargé, aussi, de les présenter aux différentes personnalités pour qu’ils reçoivent les félicitations qu’ils méritaient.
Dès l’apparition de nos premiers coureurs, à l’horizon, le faux « inspecteur Tahar », sentant qu’il ne pouvait plus continuer à essayer de jouer le premier rôle, préféra s’éclipser discrètement. Il dut, donc, abandonner la scène aux authentiques artistes, pour qui le public s’est déplacé en force.
Mis à part Aouita qui m’a devancé, j’avais assisté à l’arrivée de tous nos coureurs, commençant par Bensahel et finissant par Feradji. Que d’émotions, et de frissons m’avaient procuré ces bouffeurs de kilomètres à chacune de leur arrivée. Sans exception, les coureurs à pied, hommes et surtout femmes, et les cyclistes, sont, vraiment, tous à féliciter. A mes yeux, ils ont été tout simplement admirables.
Je me permets d’accorder une mention spéciale pour chacune des femmes qui ont couru le 55 kilomètres et dont je suis très fier. Je les qualifie ainsi : Samia Retab est la révélation, Ratiba est la confirmation, Samia Mellaoui est la consécration et Samia Lamani est la bénédiction. Que les hommes ne soient pas jaloux, ils sont tout aussi merveilleux. Ce n’était pas gratuit s’ils ont eu droit à une arrivée triomphale et des félicitations de la part des autorités locales, du Professeur Benbouzid, du PDG du Groupe SAIDAL etc.
L’émotion fut, encore, plus importante lorsque nous apprîmes que Saïda se trouvait à l’intérieur de la ville en compagnie de Djahida. Cette dernière a dû accomplir un travail extraordinaire pour permettre à l’ultra-marathonienne d’arrivée à bon port.
Selon l’information qui nous parvenait, il ne lui restait que quelques centaines de mètres, seulement, pour atteindre son objectif. Sur le terrain c’était pratiquement gagné ! Dans notre esprit…pas encore !! Le doute persistait. Ses camarades de club étaient tous angoissés. Ils avaient peur qu’elle ne fléchisse alors qu’il lui restait moins que le un centième de ce qu’elle avait, déjà, accompli. Comment ne pas être inquiet pour cette femme, dont le corps mince et d’apparence frêle « ne remplit pas l’œil » de celui qui la voit pour la première fois. Moi aussi j’éprouvais des craintes pour elle et c’était normal. La seule femme qui s’est alignée sur le 100 kilomètres devait, absolument, réussir. Mais, contrairement aux autres, j’étais confiant. Je savais que sous son apparence fragile, Saïda cache en son sein, un être d’une solidité insoupçonnable. Elle est douée d’une ténacité à toute épreuve et d’un courage qui force le respect. Il nous restait, donc, qu’à espérer qu’elle conserve encore suffisamment de ressource pour gagner son pari.
Il allait être bientôt 19 heures. Le soleil avait déjà disparu, cédant sa place à la lumière artificielle des lampes. Nous nous n’en étions, d’ailleurs, même pas aperçus du changement tant nos regards étaient concentrés sur la ligne d’horizon qui n’était plus aussi visible à cause du clair-obscur du soir. Chacun de nous essayait de trouver un sujet de discussion qui nous permettrait d’oublier nos appréhensions. Malgré cela, le temps s’obstinait à n’avancer qu’au rythme des escargots.
La sirène des voitures de la police se mis brusquement à hurler non loin du lieu où nous étions assis. C’était le signal annonçant l’arrivée imminente de notre amie. Nous sortîmes tous de notre léthargie. Il fallait se préparer à nous diriger vers la ligne d’arrivée. D’habitude, même mes lunettes, ne me permettent pas d’avoir une très bonne vue, de loin. Avec la pénombre la vue devrait être encore plus mauvaise. Eh ben non! Bizarrement, ce jour là, mes yeux n’étaient nullement gênés. Je la voyais pointer à l’horizon. Elle avançait à petite allure. Il ne lui restait que quelques dizaines de mètres à parcourir. J’ai eu le réflexe de me lancer vers elle pour avoir le privilège d’être le premier à féliciter ces deux femmes dont le courage force l’admiration.
Le plus étonnant dans cette affaire, c’est que personne ne m’avait suivi… Bizarre ! Tant mieux, me disais-je. Mes camarades avaient-ils décidé de me céder cette primeur par respect à ma fonction de président ou peut-être… à mon âge ? Peu importe !! Quelle que fût la raison, le geste m’avait fait énormément plaisir. C’était gentil de leur part!
J’avais traversé, en courant, une bonne partie du chemin qui me séparait d’elle. Mais plus je m’approchais du but et plus je réalisais que la silhouette changeait de forme, et ce, jusqu’à devenir celle d’un homme. Finalement ce n’était ni Saïda ni Djahida. C’était un jeune médecin qui ne fait pas partie de l’association mais qui a tenu de courir le 55 kilomètres. Je croyais qu’il avait abandonné. Du coup, j’avais, enfin, l’explication du manque d’empressement, manifesté par mes camarades et pourquoi j’étais seul à réagir. Quelle déception !! Cela ne m’a, toutefois, pas empêché de féliciter le coureur, dont je ne connaissais même pas le nom. Il avait, visiblement souffert, énormément, pour terminer sa course. Il méritait d’être encouragé et je l’ai fait sincèrement.
Quelques instants plus tard, c’était le tour de Saïda de se montrer sur la dernière ligne droite. Elle était suivie de près par la grande Djahida et son vélo qu’elle a enfourché pendant 12 heures, sans interruption… Il faut le faire ! Une fraction de seconde d’hésitation de ma part, pour m’assurer que c’était bien Saïda qui arrivait et ce fut le branlebas de combat généralisé dans les rangs de tous nos camarades. Ils foncèrent comme des flèches vers elle. Ils la happèrent comme des vautours, ne me laissant aucune chance d’être parmi les premiers à l’accueillir. Et moi qui croyais qu’on allait m’accorder la priorité ! Je dus attendre, une éternité, avant que Redouane ne consente à la libérer de ses bras, dans lesquels il la gardait prisonnière, pour que je puisse, enfin, la féliciter par une petite bise sur la joue. Quelle aventure !!!

Je profite pour présenter mes félicitations à toutes les ultra-marathoniennes et tous les ultra-marathoniens qui m’ont permis de vibrer de toute mon âme à chaque fois que l’un d’eux traverse la ligne d’arrivée.
Mes remerciements, je les adresse aux travailleurs de l’ombre que sont les cyclistes qui, sans leur contribution, il aurait été très difficile, voire impossible de réussir le 100 kilomètres qui était à l’origine le principal objectif.
Un vif remerciement à Redouane qui fut à l’origine de cette aventure insensée que les gnous ont su concrétiser.
Grand bravo à Saïda pour sa course et surtout pour avoir su gérer la préparation technique de l’Ultra-marathon avec une main de fer. Merci Saïda, tu es un vrai chef.
Le grand hommage je le réserve à mon ami Rachid qui m’a supporté durant nos cinq jours de cohabitation. Cette période m’a permis de découvrir en lui de grandes qualités humaines. C’est un homme d’une grande générosité et de bonté qui se souci toujours du bien-être des autres, parfois au détriment de sa propre personne, Ce séjour lui a permis, à son tour, de découvrir mes nombreux défauts. Je l’ai souvent mis dans un état d’agacement par ma façon de voir les choses qui ne correspond pas toujours avec son grand cœur. Il n’en garde, heureusement, pas rancune. Merci beaucoup Rachid.
Merci au professeur Benbouzid et Tayeb qui ont cru en nous et accepté de nous aider dans notre folie. Grâce à Dieu, elle s’est bien terminée.
Alger le jeudi 24 avril 2008.

Daimallah Mohamed

Merci a tous

je voudrais vous dire ma fièretè,mon bonheur et ma douleur durant cet ultra marathon!mais d’abord commençans par remercier l’ensemble de l’èquipe organisatrice qui a pu maintenir le cap malgrè les embùches et difficultès.
c’ètait magnifique d’avoir inscrit cette belle course dans un contexte aussi noble que ces 13èmes journèes mèdico-chirurgicales de ouled djellel. merci a vous professeur benbouzid!
la population de ouled djellel a par ailleurs ètè vèritablement à la hauteur de l’èvenement par son accueil et ses encouragements!
mon club,bouchaoui athletique club,m’a permis de rèaliser un rève caressè depuis longtemp: »courrir les 100 km »et finir en beautè quoi de plus beau!!!
merçi ammi mohamed et rachid pour vos efforts on en a bien profitè.
mon ami redouane,j’espère que tu vas vite rècupèrer à bruxellès de tes souffrances bien que tu m’en ai fais baver!
tout comme pour mustapha khiari qui nous a donnè une leçon de courage et nous a montrè que le combat contre le diabète peut etre memè jusqu’au bout de la victoire.
bravo à wahab,à nafaa,à zohir,zine,omar,hakim,chakib,à saida la première femme à avair courru le 100 km en algèrie!et à ratiba(la petite fille et le sac perdu).
chakib,tes 10km reconductibles à souhait m’ont bien encouragè mais la rèalitè ètait plus dure.
par contre le chocolat de nacer c’est un bonheur surtout à 800m de l’arrivèe il m’a permis de terminer au top(au fait,il faudra penser à m’en alimenter souvent!!!)
ah oui j’oubliais l’essentiel le nerf de la course,ceux de la logistique et notamment ceux là meme qui nous rafraichissaient en eaux,en oranges,en bannanes et en encouragements.mille merci vous avez ètè extra!!!
il faut saluer bien bas mon coèquipier,le cycliste sans qui je n’aurais jamais pu terminer.merci farid bennour tu m’as supportè,tu m’as changè mes baskettes,tu m’as massè,tu m’as bluffè tout ça pour terminer en beautè!c’est notre victoire à nous deux.
un petit coucou à notre coach bien aimè hamid guendouz qui n’a jamais cessè de croire en nous.
je terminerais en saluant mes pots du 55km il fallait beaucoup de courage pour les faire aussi(n’est-ce pas karim ait hamou,aouita,riadh,smain,rachid,et les3 samia?)que vivent ces moments de bonheur que connaissent bien les membres de notre groupe et en espèrant partager avec plus de monde encore ces instants de joie qui ne pourront que nous lier encore plus et renforcer notre union sous la bannière du b.a.c.(en attendant le couscous et la tchakhtchoukha auxquels vous etes tous conviès peut-etre cet ètè-à vos marques mes demoisselles)
salut à vous et à l’annèe prochaine. fethi
p.s.1-le look est terrible et le c.drom le pouvant est chez rachid il ne reste qu’à le mettre en ligne je compte sur vous!
2-l’enregistrement vidèo rèalisè par nafaa m’a posè problèmes avec ratiba(la petite fille)et saida(la dernière)sans rancunes.
SAOUFA LAN NOUGHAMIDH AYOUNOUNA HATA LA NENSAKOUM.

Fethi

Quelles émotions!

Salut à tous je ne sais même pas par quoi commencer une journée mais quelle journée tellement de chose à raconter une grande histoire, les émotions de toute une vie, une première expérience et j’espère enfin j’en suis sure qu’elle ne sera pas la dernière inchallah.
Moi je remercie avant tout mon amie Samia Melaoui qui m’a poussé à intégrer l’association elle n’arrêtait pas de me dire il faut que tu vienne avec moi et adhérer à l’association tu vas très bien évoluer et il ya une tes bonne ambiance puisque je courrais déjà mais toujours seule ou avec une amie jusqu’au jour ou je suis venu un vendredi du mois de novembre 2007 et depuis je n’ai pas cesser de venir à chaque entraînement du vendredi.
Je n’ai vu les photos de l’ultra marathon que dernièrement et rien que de les voir je retrouve toute l’émotion du 16 avril , des sourires, des éclat de rire , des frissons de la joie et surtout du bonheur comme le dit Nafaa.
Merci à tout ceux qui ont contribuer de près ou de loin pour rendre cette aventure réalisable et merci de m’avoir permis de participer, déjà ma course du must m’a apporter beaucoup de bonheur et m’a donner de la confiance en moi mais l’a je m’attendais vraiment pas à courir cette année un marathon encore moins un ultra marathon.
C’est mon premier marathon et ultra marathon, et franchement je n’arrive pas à trouver un mot ou une phrase qui pourrait résumer ce que je ressens, jusqu’à présent je suis encore dans les nuages et encore en train de savourer cet exploit.
Je remercie tous ceux qui m’ont encouragé avant et durant la course merci et merci mille fois votre soutien m’a beaucoup encourager merci ami mohamed et rachid vous avez été génial présent à tout moment avec vos encouragement.
A chaque fois que je sentais que le parcours etait long j’entendais derrière moi une voiture qui freine et continu à avancer doucement ou encore un véhicule qui arrive ou attend mon arrivé j’entendais les encouragements et on me demandant si j’avais besoin de quelque chose. Merci à chakib, farid (l’ami de wahab et zohir), arnold, et les gens de la region de ouled djellal qui ont été présent.
A chaque fois que je parle de cette épreuve, ma première réponse c’est toujours « c’était dure mais beaucoup d’émotion ) une exceptionnelle aventure et qui sera gravé à jamais dans mes souvenirs surtout ma toute première expérience du marathon.
Bravo à tous et surtout à ceux qui ont couru le 100 Km, en courant je suis arrivé à croisé quelques coureurs du 100 Km et je ne peux que les féliciter encore car en les voyant se battre et continuer à résister aux dernier interminables kilomètres ça m’a encore encourager à terminer ma course et m’a redonner de la volonté et la confiance.
Cette expériences est un véritable test pour tout les participant pour évaluer le degré de leur volonté sans la quelle le but n’aurait pas été atteint.
Saida la première femme en Algerie et meme en Afrique à ce qu’on m’a dit waw bravo t’est la meilleur cela ne fait pas très longtemps qu’on se connaît mais en aucun moment je n’ai doutais que t’allais pas finir je disais toujours t’es une battante et tu finiras ta course jusqu’au bout , tu dégage une telle volonté et énergie qu’on a pas besoin de te connaître pour le savoir et comme ça était déjà dit dans les autres messages de redouane l’age n’a rien avoir c’est dans la tête que ça se passe.
Merci encore pour ces moment de joie et de plaisir partager.
Je tien aussi à dire bravo et félicitation pour les autres marathoniens qui ont participé marathon de Paris, Londre et Rotterdam.
à bientot

Ratiba

Hommage aux « Ultras ».

Les lampions sont déjà éteints mais les cœurs sont encore chauds des émotions vécues par ces gnous venus d’ailleurs – de Biskra et Ouled-Djellal – les ultra-marathoniens. Leurs témoignages, à chaud ou plus tard à froid, rendent bien compte de la ferveur qui les a étreints, du courage qu’ils ont eu, du défi qu’ils ont su relever, certes au prix de souffrances, mais surtout avec un esprit battant et gagneur. Je n’ai pas de mal à imaginer combien votre aventure a pu être exceptionnelle et merveilleuse, ce qu’elle a pu généré de moments de partage et d’amitié.

Il faut aussi rendre hommage aux accompagnateurs, cyclistes et organisateurs, qui ont certainement vécu des moments intenses, qui ont été capables de se surpasser eux aussi en se mettant au service des coureurs, qui ont probablement sacrifié – momentanément, je suppose – leur ambition de courir pour offrir le meilleur d’eux-mêmes, leur générosité et leur temps.

Il faut aussi reconnaître le mérite de ceux qui, bien que présents sur la ligne de départ, n’ont pas franchi la ligne d’arrivée, parce que la douleur qu’ils ont endurée en courant était trop forte ou parce leur volonté les a pris en défaut. S’arrêter après avoir couru 40 km – pratiquement un marathon – ou 70 km – un ultra-marathon malgré tout – est tout de même une victoire, même si elle paraît être en demi-teinte.

Tous, vous méritez tous notre admiration pour avoir cru en ce défi, tenté de courir en pionniers le premier ultra-marathon jamais organisé en Algérie par une association amateur, et pour les plus irréductibles d’avoir gagné ce pari en franchissant la ligne d’arrivée. Combien seront nous, pour ceux qui n’ont pas fait le voyage des Zibans, à tenter de relever le défi la prochaine fois, en suivant votre exemple de pionniers ?

Le mérite du BAC est bien de rendre réalisable ces défis, lancés presque à la cantonade, histoire de se rendre compte si la mèche prend ou pas. Y aura-t-il encore d’autres défis, toujours plus excitants, que celui-ci ? Après le marathon du BAC, initié il y a seulement deux ans, déjà une « tradition », l’idée d’un 2ème ultra des Zibans est déjà lancée !

Prenons du plaisir à courir, préservons notre santé par cette activité saine, repoussons nos limites physiques chaque fois que cela est envisageable, nos esprits et nos cœurs en sont toujours plus illuminés.

Personnellement, je ne remercierais jamais assez le collectif du BAC et tous ceux qui en sont l’âme et le moteur pour l’équilibre et la santé qu’apporte cette activité saine, courir.

Farid Younsi.

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