Gnu1

Témoignages 2007 -suite-


Sahara Marathon 2007

Merci mes amis, merci a notre association BAC qui m’a permis d’évoluer et vivre des sensations aussi merveilleuses. J’ai vécu une expérience inoubliable a proximité de Tindouf, a deux pas du Sahara occidental et de la Mauritanie….Le trajet relie trois camps de refugies de Smara, Aouserd et El Ayoun et nous conduit a travers le désert qui a été la terre des réfugiés pendant 30 ans. Dans la dureté du trajet je voulais partager la souffrance des Sahraoui. On me promenant dans le camp des sahraouis, on se sent jamais seul. Les gens, les enfants s’arrêtent pour nous parler et la plupart nous invitent à prendre du thé, la marque de l’hospitalité des Sahraouis. Il est de tradition de boire au moins trois tasses. La première est amère comme la vie, la seconde est sucrée comme l’amour et la troisième douce comme la mort. Je n’oublirai jamais les larmes de cette femme Sahraoui le jour de notre départ, il est de notre devoir de soutenir et renouveler l’espoir de ces gens fiers et braves. J’aimerai tant leur dire « vous êtes pas seules et vous avez des nouveaux amis pour la vie ».

Samia


Course relais des gnous 2007

Il faisait très froid. Dans la nuit le vent m’a réveillée, tant il soufflait fort. Mais tant pis nous avons fait avec. La course relais des gnous de Bouchaoui était prévue depuis le début de l’année et programmée pour le 23 Mars depuis environ un mois. Nous étions sensés nous inscrire par équipe de quatre équipiers afin de pouvoir courir après un long échauffement sans trop perdre de temps. Hélas ! Les ébauches d’équipes ont du être faites juste avant de commencer la course à neuf heures. Nous avons cependant eu la chance d’avoir la forêt à nous. Il y avait en effet, très peu de personnes qui faisaient leur footing, probablement ont-ils été découragés par le froid. Pour nous, c’était aussi bien, nous avions chacun à parcourir environ 1800 mètres. C’est dans l’excitation et le froid, qu’enfin 13 équipes sont alignées au départ, des équipes très hétérogènes du point de vue de la rapidité et mixtes. Un départ d’une terrible rapidité, comme si nous devions faire quelques centaines de mètres. Dès que le premier, Zinneddine, est apparu derrière le buisson les encouragements ont fusé et l’excitation de tous les autres concurrents était à son maximum. Comme des grands, nous avions des témoins numérotés, au numéro de l’équipe. J’étais la deuxième à partir de l’équipe. Le parcours paraissait long, parce qu’après environ deux cents mètres nous étions hors de portée de vue du reste des équipiers. Moi je me suis amusée tout le temps, c’est-à-dire pendant que je courais, en regardant aussi les autres que je suis allée chercher loin. Je criais, ou plutôt je hurlais le nom de tous ceux que je voyais, histoire de les encourager. A un moment, des filles qui devaient attendre probablement quelqu’un ont esquissé quelques mots d’encouragement à mon passage ! L’excitation a fini par gagner tout le monde. Des équipes avaient terminé alors que d’autres avaient encore un ou deux passages à faire. Alors les revendications au moment des résultats ! Mais tout de suite la question qui est arrivé : « A quand la prochaine course relais ». Effectivement, je pense que nous en referons d’autres et cette fois mieux organisée, pour que les équipes soient plus équilibrées et que plus de monde y participe. Nous avons terminé à la cafétéria de Bouchaoui autour d’un petit déjeuner offert par notre superbe athlète Mohamed Yahiaoui. A notre prochaine course donc.

Saida younsi


La course Must du 16 mars 2007.

Mustapha est un gnou de la horde de Bouchaoui. Un gnou très particulier et très sympathique. Tous les ans, depuis quatre ans, il organise une course pour ses congénères qui se font de plus en plus nombreux. Cette course, depuis que je fais partie de cette horde, s’est progressivement allongée. Elle est passée de 21 kilomètres la première année à 30 kilomètres et 700 mètres aujourd’hui. Cette course est toujours une fête et se déroule dans une ambiance très chaleureuse. Il nous suffit, à nous coureurs de répondre à l’invitation de Mustapha qui nous prend totalement en charge sur le plan de la logistique. Le départ de la course est donné à Bordj-El-Bahri, devant la pâtisserie Must et l’arrivée se fait à Boumerdès à la pizzeria Must. Sur le trajet, tous les 5 kilomètres nous avons de l’eau et quelque nourriture sucrée, des voitures nous escortent et leurs occupants se renseignent sur notre état. L’innovation cette année, nous avons eu l’escorte de la police, la protection civile et la gendarmerie tout au long du trajet, je m’en réjouis, d’ici peu peut-être pourrons nous officialiser cette course en la faisant homologuer. Ce sera ainsi l’occasion d’y inviter d’autres coureurs d’ici et d’ailleurs ! Aujourd’hui, le temps était radieux, magnifique. La course a démarré à huit heures après une séance de photos. Nous étions sensés courir tous ensemble mais allez les retenir quand ils sont lancés. Et puis, on a beau dire, nous sommes tous copains mais lorsqu’il y a une course, même sans enjeu, comme c’était le cas aujourd’hui il y a des petits défis à relever entre nous. Le nif, si vous préférez. Ce matin, nous étions donc 100 personnes, des hommes à n’en plus finir et six femmes. Magnifique ! La traversée de ces petits villages du bord de mer : Bordj-El-Bahri, Tamenfoust, Ain-Taya… La mer était belle, plate, sans rides. L’eau était couverte d’une brume épaisse et je me suis régalée à humer cet air marin, ce sel dans l’air ! Sur les cinq premiers kilomètres, une grande excitation. Les grandes discussions, les pas de danse au rythme de la musique qui fusait des véhicules qui nous accompagnaient, puis petit à petit et au décours d’une côte : le silence s’est imposé. J’imagine, que tout comme moi, les gnous de la horde cherchaient leurs marques, leurs repères, leurs rivaux habituels, ceux qu’il fallait dépasser à tout prix. A partir de Ain Taya, il y avait à côté de moi Rachid. Quand j’ai intégré ce club, Rachid et moi nous retrouvions souvent côte à côte pendant les courses. Je reconnais que maintenant la fatigue ne semble pas le toucher et à chaque fois il me devance. C’est donc aujourd’hui un privilège pour moi que de trotter et discuter avec lui. Nous avons pu admirer ensemble le parcours, être gênés de la même façon par quelques véhicules qui, en roulant au ralenti sur le côté nous incommodaient avec les gaz d’échappement. De loin, nous reconnaissions devant nous un tel ou tel coureur. De petits objectifs mobiles à atteindre et dépasser. Nous avons aussi parlé des personnes au bord de la route. Quelques femmes jeunes nous ont applaudi et encouragés et autrement surtout des hommes plus ou moins jeunes. C’est très particulier, ils ne savent pas s’il faut nous regarder, nous encourager ou, ce qui arrive le plus souvent détourner leur regard, comme si nous faisions tâche dans leur décor habituel. Dans une descente, alors que le peloton de tête avait pris pas mal d’avance, nous rattrapons Krimo. Il souffre. Une nouvelle cuissette, jolie d’ailleurs, de celles qui laissent voir les cuisses musclées, lui a irrité complètement l’intérieur des cuisses. Il est en sang. C’est d’abord avec de l’eau qu’il calme ce malaise. Puis à force d’en parler autour de lui, Bachir qui est dans une des voitures escorte a réagit : il a acheté du beurre et l’a fait parvenir à Krimo, qui, enfin est soulagé – mais tout gras. Nous sommes tous les trois à trotter, Rachid, Krimo et moi, quand Krimo demande de ses nouvelles à Rachid. Ce dernier prétend qu’il n’est pas au mieux de sa forme –je ne sais pas ce qu’il leur faut à ces coureurs !- et, alors depuis ce moment là, comme si une mouche l’avait piqué Rachid s’est mis à accélérer et nous a lentement mais surement devancés. A certains endroits, le paysage est magnifique : une route sinueuse, des champs tout verts et jaune. Un peu plus loin, au décours du village de Corso, au milieu d’un champ un joli petit puits. La vrai campagne quoi ! Le lac de Réghaïa. Dommage l’eau y est plutôt trouble, il n’y a pas d’accès aux bords et puis pas de canards du tout ! Je pense qu’il ne doit rien y avoir à manger pour eux là-dedans ! Et puis, pour revenir à ma course, une douleur dans mon membre inférieur gauche m’a handicapée. Il fallait trouver le rythme qui ne m’embêtait pas trop et ne pas trop tirer dessus. J’ai donc continué comme ça et Krimo a été très galant, il m’a accompagnée pendant tout le trajet. A un endroit où la route est en plein chantier, Mohamed nous rattrape. Une machine à courir. Depuis le déburt un rouleau compresseur sur le parcours : des foulées très régulières. Il a aussi fini par nous laisser, ma course était assez irrégulière. Krimo ralentissait quand je prenais un peu de retard et m’a affirmé que cela ne le dérangeait nullement, au contraire ! J’ai donc marché un peu quand nous abordions les deux dernières côtes, à l’entrée de Boumerdès. Et, c’est pas mal de connaître le circuit parce que j’arrive à évaluer la distance qui me séparait de l’arrivée. Peu de chose ! Et enfin nous y voilà. C’est toujours un grand plaisir que de terminer une course quelle qu’elle soit. Ensuite de voir qui nous avons battu ou qui nous a devancé ! J’apprécie ces moments là. Inévitablement, on apprend beaucoup de choses, il suffit de tendre l’oreille sur les commentaires des uns et des autres. A Boumerdès, une fois la course terminée, après nous être changés, Mustapha nous a offert un copieux repas. Celui-ci à peine terminé, de nouvelles inscriptions se faisaient pour deux nouveaux challenge : une course relais vendredi prochain à Bouchaoui et un semi marathon à Béjaïa le 5 Mai prochain. Nous nous sommes étendu au soleil à même le sol en attendant les bus qui devaient nous ramener au départ pour récupérer nos véhicules. Le week-end a été bien rempli, et chaque fois qu’un défi est relevé le moral est au beau fixe. Ainsi vers de nouveaux records à battre, de nouveaux challenges à réaliser et toujours trouver la vie palpitante et belle !

Saida younsi


Mon marathon de Paris 2007

Enfin, le voilà arrivé ce marathon de Paris tant attendu, ou plutôt nous y voilà rendus : 15 avril 2007, ce jour J qui paraissait encore si lointain avant d’embarquer à l’aéroport d’Alger pour un voyage par avion de 1700 km environ. Nous étions 6 membres du BAC à y être inscrits : Djelloul ALIANE, Hamid BOUADJAR, Mokhtar KHEMRI, Mohamed SAFER, Mohamed YAHIAOUI et moi-même. Malheureusement, Mohamed YAHIAOUI n’a pu effectué le déplacement pour défaut de visa d’entrée en France !

Mon voyage en ce 12 avril, quoique long et interminable, pour cause de grève des contrôleurs des aéroports de Paris, a été très agréable, en compagnie de Djelloul ALIANE, qui n’en rate pas une pour tourner en dérision toutes les incommodités et incongruités.

La véritable fête du marathon a commencé pour nous le lendemain matin 13 avril, à J-2. Djelloul et moi nous sommes retrouvés dès l’ouverture à Marathon Expo pour y retirer nos dossards, puces de chronométrage, tee-shirts, etc… Nous avons pris tout le temps nécessaire pour visiter les stands où était proposée toute la panoplie nécessaire au bon marathonien : chaussures, avec toutes les options imaginables, un peu comme pour les voitures ; chaussettes ; tenues variées de jogging et running ; gels et compléments énergétiques de goûts et couleurs très variés,…
En visitant les stands d’information très attractifs, indiquant toutes les compétitions (marathons, semis-, supers-, trails, et autres) qui ont lieu à travers le monde, il nous prenait l’envie de vouloir courir par¬tout dans le monde. Faudrait alors en faire une occupation principale !

Pour bien nous mettre dans l’ambiance de la fête du marathon – car c’en est une : animation, ren¬contres, émotions ont été les ingrédients savoureux de notre vécu pendant plusieurs jours – nous nous sommes retrouvés vers 13 heures avec Mohamed et Hamid, pour, à quatre autour d’un bon repas co¬pieux, échanger nos impressions, nos conseils et questionnements, faire part de nos attentes et craintes à moins de 48 heures de la course. Et pour finir la journée dans l’ambiance bon enfant, nous sommes allés voir un film, histoire de ne pas stresser à quelques heures du départ de la course. Seul Mokhtar n’a pu se joindre à nous.

A J-1, nous nous sommes retrouvés à 8 h 00 au départ de la course du petit déjeuner, un parcours de 5 km sans enjeu ni chrono qui partait du siège de l’Unesco pour se terminer sur la ligne d’arrivée du ma¬rathon, avenue Foch près de l’Arc de Triomphe. La tête de la course était constituée des porte-dra¬peaux des pays ayant des concurrents engagés dans le marathon ; bien sûr, le drapeau algérien flottait au milieu de dizaines d’autres. Cette course, un entraînement très léger pour nous quatre, a été un vrai moment de convivialité et a regroupé environ 3000 personnes ; beaucoup de couleurs et de musique avec une fanfare qui nous accompagnait à bord d’un camion.
A l’arrivée des 5 km, un petit déjeuner sur le pouce était proposé, au milieu de l’Avenue, dans une ambiance de fête et de kermesse. Nous avons fait de nombreuses photos et avons été rejoints par un Tlemcénien qui avait reconnu en nous des compatriotes grâce à l’écusson aux couleurs de l’Algérie décorant nos maillots. Après ce moment de détente, chacun du groupe est rentré chez lui pour se repo¬ser et commencer à se concentrer sur la course tant attendue du lendemain.

Le 15 avril, jour J, nous devions tous nous retrouver entre 7 h 30 et 8 h 00 en un point donné sur l’avenue Foch ; malheureusement, nous ne nous sommes retrouvés qu’en deux groupes distincts : Hamid et moi-même vers 7 h 45, Djelloul, Mohamed et Mokhtar un peu plus tard, sans nous être ren¬contrés tous les cinq ensemble. Le grand nombre de personnes présentes, le stress ont certainement été les raisons de notre dispersion.

Hamid et moi sommes restés ensemble d’autant plus que nous étions inscrits dans le même « sas », celui de 4 h 30 alors que Djelloul et Mokhtar l’étaient pour celui de 4 h 00 et Mohamed celui de 3 h 45. A partir du moment où nous étions, enfin (!), dans notre sas, l’attente du moment du départ devint la seule chose qui nous restait encore à faire après nous être mis en tenue et avoir réglé les derniers menus préparatifs : tenues de rechange déposées aux vestiaires, dossards épinglés sur les maillots, pu¬ces accrochées aux chaussures, élimination des urines. Cette attente devint longue, très longue même, durant la dernière demi-heure passée debout dans une promiscuité croissante. Heureusement, il ne fai¬sait pas froid ; il faisait même trop chaud et cette chaleur deviendra plus tard un handicap, lors de la course et que le soleil sera à son zénith ! La chaleur qui s’est abattue sur Paris en ce mois d’avril 2007 était exceptionnelle, sans le moindre souffle d’air frais, et atteint son paroxysme (27 °C) ce jour-là, comme pour augmenter la difficulté de la course et briser les ambitions et la volonté des plus novices.

Que se passait-il dans nos têtes, dans ma tête, pendant les interminables minutes qui nous séparaient du moment de départ ? Beaucoup d’appréhension et de stress, d’autant plus que la nuit avait été longue avec peu de repos : avec 3 heures de sommeil, pourrais-je réellement tenir le coup et ne pas m’effon-drer dès les premières difficultés, au-delà des 20 premiers kilomètres ? Sans expérience puis¬que c’était mon premier marathon – au demeurant ce l’était également pour mes quatre autres co-équipiers du BAC ainsi que pour la quasi-totalité des inscrits à 4 h 30 – je me demandais si mon culot à vouloir oser courir un marathon sans avoir eu une préparation rigoureuse ne me pousserait pas à abandonner au milieu de la course lorsque je n’aurais plus de ressources pour poursuivre.

J’étais cependant un peu rassuré lorsque Hamid me confirma que lui aussi avait peu dormi et me disait qu’il fallait donc, pour pouvoir terminer la course, bien en gérer le début (les 10 premiers kilomètres) et m’arrêter à tous les ravitaillements prévus tous les 5 kms jusqu’à l’arrivée. Je me remémorais les conseils d’amis du BAC et l’expérience acquise lors des 30 km de Must du mois précédent : aux points de ravitaillement, je ne consommerais qu’un morceau de sucre avec un peu d’eau pour éviter les désa¬gréments d’une digestion difficile en courant. C’est d’ailleurs à cette ligne de conduite que je me tien¬drais lors de la course.

8 h 45 : le départ est enfin donné… Pour moi et tous ceux qui m’entourent rien ne se passe : nous sommes toujours immobiles. Et c’est ainsi pendant plusieurs minutes, tellement le nombre de person¬nes qui me sépare de la tête de la course est de plusieurs milliers, au moins 25.000 ! Ceux qui sont en tête de la course – les champions, ceux qui courent pour les premières places, en 2 h et quelques mi¬nutes – ont déjà parcouru plusieurs kilomètres avant que les concurrents du dernier sas, celui des 4 h 30, ne commencent à marcher. Il faudra exactement 12’ 03’’, quelques centaines de mètres au-delà de mon point de départ, pour que je passe au droit de la ligne de départ du marathon, là où la puce de chronométrage que je porte au pied est enfin activée, et que les choses sérieuses commencent.

Pour moi, tout se passe bien sur la moitié au moins du parcours. Je courre à petite foulée, sans forcer ; d’ailleurs, il n’y a pas moyen de faire autrement sur les premiers kilomètres, tellement le nombre de coureurs est dense. Il est difficile de dépasser qui que ce soit sans slalomer ou risquer de s’entrecho-quer avec d’autres personnes. Après avoir débuté la course et couru ensemble quelques kilomètres, Hamid et moi nous sommes séparés et chacun a progressé à son rythme. Mes temps de passage aux kms 10, 15, 20 et semi-marathon étaient conformes à l’objectif de 4 h 30 ; c’en fut ainsi jusqu’aux 30 km que j’avais parcouru en moins de 3 h 10 (temps réel). Entre-temps au km 28, Hamid m’avait rattrapé et dépassé. Commençait alors le dernier tiers – le plus difficile – de la distance du marathon à parcourir. C’est après 30 km que les signes de fatigue les plus persistants ont commencé à se faire sentir : crampes aux mollets, sensations de frottements aux articulations des pieds et des genoux.

J’ai dû alors, à partir du km 32 ou 33, en alternance avec des moments où je courrais, beaucoup mar¬cher, pour ne pas risquer d’accroître inutilement les douleurs qui auraient pu me conduire à abandon¬ner. Chaque kilomètre que j’avalais devenait une petite victoire supplémentaire, ce qui m’évitait d’être moi-même avalé puis englouti par le marathon. Mon objectif était surtout de ne pas abandonner mais de terminer la course.

Je pensais alors à mes co-équipiers, qui pensais-je étaient loin, très loin devant moi ; ils avaient peut-être tous terminé alors que moi j’étais là à me traîner. Je ne savais pas encore qu’eux aussi avaient leur lot de souffrance, tout comme moi. Je pensais aux camarades du BAC dont certains ne se doutaient peut-être pas des difficultés de cette course ; d’autres devaient certainement être persuadés que quel¬ques-uns d’entre nous avions abandonné, et qu’après tout le plus important était de participer et de s’être inscrit au départ du marathon ! Je pensais aussi aux membres de ma famille qui était là quelque part sur le parcours à attendre mon passage. C’est d’ailleurs ce qui se produisit au km 38, alors que je marchais, qu’en chœur plusieurs d’entre eux – grands et petits – s’époumonèrent à m’encourager en criant mon nom ; en signe de reconnaissance et de remerciement, je repris alors pour eux la course.

Au km 40, je sentais que la ligne d’arrivée n’était plus très loin, proximité encore très relative, car chaque foulée ou chaque pas que je faisais devenait de plus en plus lourd et exigeant en efforts. Dans le même temps chaque foulée et chaque pas me rapprochaient de la victoire, celle sur moi-même, celle qui me permettra de franchir debout la ligne des 42,195 km ; chaque foulée et chaque pas devenaient ainsi un encouragement pour la foulée ou le pas suivant, rendant de plus en plus inconcevable la pers¬pective de ne pas terminer la course, en fait de ne pas honorer mon propre engagement vis-à-vis de moi-même et de tous ceux qui m’encouragèrent sincèrement.

Au km 41, commence à poindre la lueur du bonheur, car à partir de cet instant, il n’est plus permis de douter et de ne pas aller jusqu’au bout. A ce point kilométrique, une organisatrice crie aux coureurs épuisés que c’est le dernier : avoir parcouru 41 km n’autorise plus aucun concurrent à ne pas en ra¬jouter un tout dernier pour goûter au fruit de cet effort. Sur les centaines de mètres me séparant de l’arrivée j’alternais la course avec la marche rapide pour recevoir, au bout de 4 h 51’ 19’’, le « sacre » de ce marathon, victoire sur moi-même, sur mes doutes, sur mes faiblesses surmontées avec plus ou moins de bonheur.

Je n’ai pas retrouvé mes co-équipiers à la fin de cette course ; je croyais que certains d’entre eux avaient terminé une heure avant moi. J’éprouvais alors un peu de déception, moi qui croyais au départ un peu naïvement que mon temps ne serait pas supérieur à 4 h 30’. Un peu plus tard, nous nous som¬mes, mes co-équipiers et moi, parlés au téléphone et chacun a pu alors faire part des difficultés qu’il a eues, du temps qu’il a réalisé, et surtout de féliciter les autres de leurs performances.

En tout état de cause, mes temps de passage que j’ai visualisés sur le site internet du marathon mon¬trent que malgré tout j’ai tout au long du parcours dépassé plus de 2500 personnes, terminant à la 21867ème place ; mes autres co-équipiers en ont fait tout autant, même plus, à l’image de Hamid qui a gagné environ 7000 places, le ¼ du nombre de participants ! Finalement et au-delà de tout, le plus important était pour nous cinq d’avoir terminé la course, sans blessure. Nous étions tous heureux !

Pour le marathon de Paris 2007, c’est au total 28.261 concurrents sur 35.000 inscrits qui étaient sur la ligne, plutôt sur l’avenue de départ, les Champs-élysées ; 42,195 km plus loin, près de 27000 concur¬rents ont franchi la ligne d’arrivée.

Je me dois de remercier toutes les personnes qui ont accompagné mes efforts lors de ce marathon et surtout avant, pendant les mois et les semaines qui l’ont précédé, lorsque je m’y préparais. Cet accompagnement et les conseils qu’elles m’ont prodiguées ont permis que germe peu à peu cette ambition de courir un marathon, de le rendre envisageable, de l’apprivoiser pour qu’il n’apparaisse plus comme insurmontable. Dans le même temps, se préparer pour le marathon – aussi imparfaite qu’ait été pour moi cette préparation – apprend le sens de l’humilité, le sens de l’effort quotidien qui, jour après jour, peut conduire à la réussite. Des relations de camaraderie, de complicité et d’amitié en naissent ou en sortent renforcées.

Le BAC, grâce à tous ceux qui en assurent l’animation et se dévouent pour les autres, constitue un lieu d’apprentissage et de convivialité sportive, un formidable outil de dépassement de soi-même, une école même.

20 avril 2007
Farid YOUNSI



LES GNOUS A PARIS


P1020364Merci, vos messages vont droit aux cœurs des cinq gnous ayant participé au Marathon de Paris. On aurait souhaité être plus nombreux pour porter haut les couleurs du club et de l’Algérie. Nous n’avons pas réalisé des temps mémorables certes, mais l’essentiel n’était-il pas de participer ? Ceux qui feront la prochaine édition feront certainement mieux. Que dire des préparatifs, de la course de l’UNESCO et du petit déjeuner, de l’ambiance du début de la course, de l’organisation, de la disponibilité des organisateurs ? C’est tout simplement fabuleux, extraordinaire. Personnellement, je n’ai jamais vu autant de monde à la fois et quelque chose d’aussi beau tant du point de vue des comportements que des tenues arborées. On s’interpelle on se congratule, on rit aux éclats, on ajuste la tenue, on attache le dossard : tout le monde était ce matin là affairé à se préparer pour le moment fatidique. Les gens, me semble-t-il, vivaient les instants d’un immense bonheur ! Une foule immense, bigarrée, joyeuse, se prépare dans un brouhaha indescriptible à rejoindre la ligne de départ. YOUNSI et BOUADJAR n’étaient pas au rendez-vous du vestiaire B comme convenu la veille après la course de l’UNESCO. Par contre, KHEMRI nous a retrouvé par hasard. A trois : ALIANE, KHEMRI et moi, profitons pour prendre une série de photos avec le drapeau national. Avec un léger retard, nous tentons de rejoindre le carré bleu avec lequel nous avions décidé de prendre le départ. Impossible d’y accéder. C’est presque du bord du trottoir que nous avons commencé à trottiner derrière une foule impressionnante dont les pas étaient accompagnés de croassements de bouteilles pet écrasées. La foule compacte, s’ébranle et s’étire. A trois, nous progressons côte à côte en me demandant intérieurement si j’allais pouvoir terminer. Malgré une douleur au dos dès le départ, tout se passa bien jusqu’au 20ème km. Première alerte : douleur au mollet gauche que je profite de faire soigner rapidement par l’équipe médicale omniprésente. C’était au bois de Vincennes. A ce niveau du parcours, ALIANE annonce qu’on est en retard sur les temps de passage qu’on voulait réaliser. ALIANE & KHEMRI partent devant avec une légère accélération. Je suis derrière en essayant de ne pas les perdre de vue. J’avance péniblement. Les douleurs se font intenses mais je continue à progresser derrière mes deux compères. Nous pointons à tous les points d’eau et de ravitaillements présents tous les cinq kilomètres : eau, tranches d’orange, bananes, pruneaux, dattes, figues, etc.… Ayant retrouvé un peu de forces, je rejoins le groupe qui, comme pour gagner un peu de temps progresse à une allure assez rapide le long des quais. KHEMRI et moi, sommes légèrement en avance sur ALIANE qui perd du terrain à l’approche des douze derniers kilomètres. La fraîcheur des tunnels traversés nous fait du bien. Nous continuons d’avancer . La fatigue commence à pointer son nez mais nous tenons KHEMRI et moi. Nous perdons de vue ALIANE qui devait être derrière nous. Tout se passa bien jusqu’au trente cinquième ou trente septième kilomètre. Je me souviens avoir dit à KHEMRI que j’allais marcher pour souffler un peu. Ce dont il profite pour filer devant. Mon mollet me fait atrocement mal, mes jambes ne me portent plus, je les sens se dérober par moment. J’étais à bout de forces. Par trois fois, j’ai dû m’arrêter de courir pour marcher, et oublier un instant mes douleurs qui sont devenues insupportables. Puis dans un dernier effort, voyant l’indication du quarante unième kilomètre, sous les applaudissements et les encouragements des spectateurs agglutinés sur les bords du trottoir, je fonce tête baissée, tel finalement un gnou vers l’arrivée ; Sentant sous mes pieds un sol moelleux, je lève la tête, j’étais sous le portique de la ligne d’arrivée dont l’horloge indique 4h36 et plusieurs secondes. Epuisé, je m’affale sur le bord du trottoir. Après avoir retrouvé mes esprits, je rejoins le vestiaire B. ALIANE arrive quelques minutes plus tard ; Après avoir bénéficié, ALIANE et moi, d’une série de massages, nous rejoignons la pelouse pour nous reposer un moment et prendre des rafraîchissements. Sur le chemin du retour vers l’ARC DE TRIOMPHE, BOUADJAR nous rejoint et profitons pour prendre des photos à trois. Toutes les photos prises sont disponibles sur http://marathonparis2007.site.voila.fr/

Mohammed Safer


Les Gnous sont des vrais gnous

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Nous sommes tous des gnous ! De nombreux membres de notre club n’avaient pas saisi la signification de ce mot que Krimo venait de prononcer en plein assemblée générale de l’année 2005 ; un terme fabuleux qui sonne comme un coup de poing à l’oreille de celui qui l’entend, pour la première fois. Certains de nos camarades étaient désemparés. Ce n’était pas mon cas, puisque cette appellation ne m’était pas, totalement, inconnue. Bien que je sois loin d’égaler la compétence de Krimo dans la connaissance des mammifères, pour une fois je me sentais à l’aise dans un domaine où je suis, habituellement, nul. Je me souviens avoir rencontré ce mot, il y a bien longtemps, dans un livre dont je ne me rappelle, malheureusement, pas du titre… Mon problème est, justement, celui-là ! J’ai le défaut d’éprouver, énormément, de plaisir à lire tout ce qui me tombe sous la main comme livres sans, pour autant, retenir dans ma mémoire, ni les noms des auteurs, ni les titres de leurs œuvres. Je reconnais que c’est de l’ingratitude de ma part envers le nombre incalculable d’écrivains qui ont été, pour moi, de précieux compagnons et qui méritent d’être traités avec beaucoup d’égards. Cette attitude est-elle inadmissible ? Evidemment !… A côté de mes défauts qui sont nombreux, j’ai, heureusement, parfois, le sentiment de percevoir une lueur de souvenir qui me permet de dépasser mon handicap. C’est ce qui m’était arrivé avec cette histoire de gnous. Cette lueur m’avait permis de me rappeler, que l’auteur du livre dans lequel j’avais découvert l’existence de ce fameux herbivore de l’Afrique du Sud, est une sorte de scientifique, spécialisé dans un domaine proche de la zoologie. (Il ne pouvait en être autrement !). Je me remémorait, même, un passage où il disait, à peut prêt, ce-ci: « On ne peut jamais empêcher un troupeau de gnous de cavaler dans la nature ». J’avais, longtemps, médité sur cette phrase, sans avoir, à aucun moment, osé la contester. C’était, tout de même, un extrait d’un texte qui, pour ce zoologiste, représente, sans aucun doute, le résultat de plusieurs années de travail, passées à étudier le comportement des gnous. Aujourd’hui, je suis un peu plus hésitant, étant sûr que dans l’esprit de ce dernier, il s’agissait de gnous de l’espèce animale. Or, Krimo nous avait bien dit que nous sommes des gnous ; ce qui veut dire que la race des gnous ne se limite pas à l’espèce animale. Et Krimo, c’est un homme sérieux et il a de l’expérience ; il ne pouvait pas avoir tort. D’ailleurs, Bachir, son ami le plus proche, m’avait assuré que ce n’est pas un homme qui lance, comme ça, des paroles en l’air ; s’il a déclaré que nous sommes des gnous c’est que nous le sommes vraiment… Avec tout cela, le doute n’est plus permis Conclusion : Les gnous humains existent réellement ; et ça, ni le zoologiste ni aucun autre scientifique, digne de ce nom, ne pourrait prétendre le contraire. Sinon, il suffirait à tout ce beau monde qu’il fasse une virée à la forêt de Bouchaoui, au moment où nous nous regroupons, en troupeau, avant de nous lancer à travers les différents parcours pour bouffer du kilomètre. A bon entendeur, salut.

Daimallah Mohamed


A propos de Gnous!

P1020364juste une mise au point. Histoire de rendre à César, ce qui appartient à César. Le mot gnou qui nous qualifie revient effectivement à Djamel Mati. D’ailleurs dans son livre il y consacre un chapitre intitulé « la balade des gnous ». Ce grand nom, ce qualificatif, il nous l’a attribué juste quand je vous ai rejoins. Parce qu’il faut savoir, qu’avant de devenir gnou moi-même, je courais souvent avec Djamel Mati à Bouchaoui et lorsque l’on vous croisait, nous vous comparions à toute sorte d’animaux et même de rouleau compresseur qui lamine tout sur son passage. Maintenant que je fais partie de ce joli troupeau d’herbivore, évidemment, juste parce que je suis au milieu je lui trouve des qualificatifs plus jolis. Il faut dire – et que les gnous mâles le reconnaissent- que le troupeau, se composant actuellement d’herbivores des deux sexes est devenu plus sympathique. A bientot, dans notre milieu naturel !

Saida


Droit réponse anticipé

Salut Les GNOUS , Je me decide enfin à vous envoyer un petit papier , en fait pour devancer Saida dans ses élucubrations feminines qui ne vont pas tarder à vous etre adresser. Je ne vais donc pas vous relater les péripéties de notre dernière randonnée « sudiste » qui il ne faut pas se mentir était trés difficile mais en meme temps fantastique . « QUEL BONHEUR » pour paraphraser notre ami Nafaa . Nous étions réellement dans des conditions d’ultra . J’en retiens pour ma part deux images irréelles : La premiére: etre obligé de pedaler afin d’avancer dans une descente assez prononcée car un vent de sable de face , donc contraire, avait décidé de nous ensabler l’existence . Allez savoir pourquoi? et de surcroit au moment précis ou on passait !!!!!. Deuxieme image: durant la dernière etape , aprés 40 km de pédale ! du matin , je rejoins Nafaa ,toujours lui,qui s’était arreté à midi pile pour le dejeuner .Je me suis allongé à coté de lui sur une surface de sable et de gravillons ,j’ai posé ma téte sur mon casque vtt et piqué un petit somme réparateur merveilleux sous un chaud soleil tempéré par le vent de sable qui nous piquotait le visage mais nous n’en avions cure. Nous étions HEUREUX . « le bonheur tout entier prend naissance dans de tels instants de grace .S’arreter ,se taire .Regarder ,écouter,respirer.Admirer.Accueillir les bonheurs naissants .Travailler doucement à les percevoir partout ou ils se trouvent . » « Que l’homme est né pour le bonheur , certes toute la nature l’enseigne . » Je laisserai la plume, belle (et acerbe),de Saida vous décrire mieux que moi ce que nous avons enduré et savouré en meme temps . Mais je tiens néanmoins ici meme à m’inscrire en faux contre LES ALLEGATIONS MENSONGERES relative à ma participation aux taches ménagéres dont la répartition a été décidé unilateralement par notre vénéré président d’honneur , d’habitude mieux inspiré , sous les conseils mal-avisés de la gent féminine qui a participé à l’insu de notre propre gré ( dixit notre ami coureur Richard Virenque )à notre randonnée , et faisant fi de la solidarité masculine qui doit à tout prix etre préserver et se manifester durant les moments difficiles que nos randonnées nous reservent ……OUF Dut l’orthodoxie de ma phrase en souffrir je me devais d’effectuer cette mise au point afin de defendre l’honneur bafoué ,ou qui risque de l’etre , d’un gnou respectable et respécté qui ne cesse d’oeuvrer inlassablement au respect de la hiérarchie au sein de la meute. Je me reserve de droit de donner suite à cette affaire par tous les moyens légaux mis à ma disposition par le Bac . Votre obligé Chakib Hadjadj. PS :copie adressée à notre président…….. PS2:pas de panique les citations sur le bonheur ne sont pas de moi mais de Gide ,André pour les intimes.

Hadjadj Chakib


Marathon Paris 2007

Chers tous,
Il y a un peu plus de 3 mois , un ami m’informe qu’un semi va être organisé par le BAC au départ de Bouchaoui . J’y vais tôt le matin . Le groupe du BAC arrive avec ses dossards . Je me joins aux coureurs pour faire le parcours Bouchaoui-stade du 5 juillet et retour , soit près de 20 km. Je termine trés difficilement en 1.45 . Durant la course , je découvre surtout ce qu’est l’ambiance d’un club et la performance de beaucoup de coureurs de mon âge . Etant déjà inscrit au marathon de Paris, je me suis dit que mon seul espoir de faire ce marathon et le terminer en un temps raisonnable serait de m’inscrire au BAC . Chose faite . Les premières semaines furent dures , le niveau étant assez élevé dans le groupe . Deux mois après , les quelques progrès réalisés m’autorisèrent à faire part au groupe de mon inscription au marathon de Paris. Je passe sur les dernières semaines de préparation avant Paris : plans d’entraînement : lesquels choisir entre ceux de Nacer , notre DTN , de Jogging international, de nos ami(e)s coureurs déjà maratoniens ? alimentation : pâtes , puis pâtes et repâtes … , , angoisses lors de la survenue de quelques blesures pourtant sans gravité , passages chez le kiné . Arrive enfin le départ à Paris . On se rencontre , farid, mohamed, djelloul et moi au parc d’exposition où se fait le retrait des dossards. Un des derniers plats de pâtes , chez Bébert à Montparnasse , autour d’un … couscous . Samedi matin , course du petit déjeuner en groupe , histoire de se familiariser avec le parcours et de rire en levant les bras , avec mohamed , lors de notre passage sur la ligne d’arrivée de demain en haut de l’avenue Foch !! Quelques photos et on se dit à demain dimanche pour le jour J. Le sommeil sera perturbé . Normal , on le savait , mais semble t-il sans conséquence sur la … performance !! Ceci pour nous rassurer peut-être ! Le lendemain je rencontre Farid qui , comme moi, n’a pu rencontrer les copains au lieu fixé la veille . Nous nous placons dans le dernier sas de 4.30. Après l’annonce du départ , nous mettrons plus de 12 mn pour franchir la ligne de départ. Le nombre de coureurs était impressionnant : plus de 28000 au départ. On se perd rapidement Farid et moi pour se retrouver un peu avant le semi. On fait un peu de chemin ensemble pour se reperdre après un ravitaillement. Je n’en ai d’ailleurs râté aucun . Je me suis même arrêté aux différentes tables pour m’asperger d’eau et me suis exposé à tous les tuyaux d’arrosage sur le parcours . Il faisait près de 27°. Vers le 12è km, une douleur au mollet gauche ( que j’attendais d’ailleurs) m’obligea à ralentir sur 3 km mais heureusement sans conséquence . Vers le 35è km, je retrouvais djelloul . Nous ferons près de 2 km ensemble , mais il semblait trés handicapé par une blessure à la cuisse qui s’était réveillée . Curieux , je n’ai pas rencontré le fameux mur du 30-35è km . J’ai peut-être bien géré sur le premier semi !! A partir du 40è km , j’avais des douleurs partout dans les jambes . Les ambulances n’arrêtaient pas de ramasser des coureurs ; beaucoup marchaient péniblement ou s’arrêtaient . Je me suis dit , il vaux mieux ralentir et arriver un peu plus tard sur le temps de 4.00 – 4.30 prévu que d’arriver plus tôt et transporté . A ce moment, tous les moments de sacrifice consentis durant les mois prédédents repassèrent devant mes yeux ( lever tôt dans le froid , entraînement parfois sous la pluie et dans la boue de Bouchaoui , sorties longues épuisantes , séances dures de fractionné , famille et boulot parfois délaissés , sorties lors de mes déplacements professionnels pour respecter les plans d’entraînement , régimes hypocaloriques frisant l’obsession … ) . Ceci me donna un regain d’énergie pour terminer . 4.28 mn : j’étais dans les temps prévus . Je ne me sentais pas vraiment abimé et pensais déjà au prochain marathon. Mais quand j’ai vu ma tranche sur la ligne d’arrivée lors de la réception de mes photos maindru , j’avais vite changé d’avis. Le meilleur fut ensuite à venir : moments inoubliables de décompression avec restos ( pour notre groupe de 4 ) durant les 3 jours qui ont suivi la course : cuisines chilienne, japonaise, marocaine et indienne ainsi que quelques films récents. Ce furent des moments agréables . Nous nous sommes mieux découverts et appréciés. 1er marathon : une leçon d’humilité devant le distance et de respect pour tous ceux qui l’ont fait. Au prochain Merci mes amis pour avoir eu la patience de me lire. Merci surtout à toi Saida pour ton soutien et tes conseils. Merci à ma nouvelle famille des gnous

Hamid Bouadjar


Marathon de Barcelone 2007

LE MARATHON DE BARCELONA 2007 138_jpgSalut les amis(dsl pour l’erreur salut les gnous). j’ai pris là mon micro pour m’esseye a la technologie de’internet et surtout de vous annoncer une tres tres tres bonne nouvelle(n’est ce pas saida). mais avant tout je tiens a feliciter nos amis marathoniens de paris pour leurs exploit;bravo les amis mais je tenais a defendre aussi l’exploit de barçalona qui n’a pas ete du tout rapporté ,ç vrai que les participants de ce marathon ne sont pas des fortiches de l’informatique mais sincerement je tiens a faire un clein d’oeil por mes amis de barçelone qui ont fait un exploit et qui ont tous terminer en moin de 3h50,je commencerai par zohir quel champion,naffa haychbayche,hakim l’ecole allemande,mario mon compagnon de toujours lors des differentes coursres;youcef l’infatigable saddine et moi meme le grand athelete(je deconne saida);mai bon apres avoir fait l’eloge de nos chers marathoniers(hé les autres gnous ont attend là votre adhesion a la famille des marathoniers)je veux vous annoncer l’exellente nouvelle et j’aimerai bien avoir votre idée :les gnous veulent taper fort cette fois ci et en organisant un ultra de 100km oui 100km et pas 100metres les amis ,ç 100 kilimetres avis au amateurs. salutations les amis.

Redouane SiLarbi.


Droit de réponse

salut les gnous. En me mettant sur le site : oh ! quelle joie de trouver un message de Chakib. J’ai vite déchanté. Voyez, il se défend avant que je n’ai dit les faits. Les faits vont vous arriver dans le détail. Il le sait. C’est vrai que nous avons vécu des moments inoubliables. Avant de vous les conter, je tiens à adresser tous mes remerciements de ce message. RAID A VELO : IN SALAH – GHARDAIA DU 16 au 24 AVRIL 2007 Remerciements. Avant de vous conter ce qui nous est arrivé, je dois d’abord remercier ceux sans qui rien n’aurait été possible. Ceux qui nous ont permis de réaliser un rêve. Ceux qui nous ont permis d’aller au bout de notre folie. Ceux qui ont partagé notre folie. Je remercie donc d’abord Cherif. Il s’est mis à notre disposition avec son immense fourgon. Il a ainsi parcouru 2000 kilomètres pour nous. Il est parti d’Alger le mardi 15 Avril, en fourgon avec 14 vélos (des VTT) à son bord, nos tentes et sacs, nos provisions, notre matériel de cuisine. Sa destination, In Salah où il devait nous retrouver à notre atterrissage, après une nuit passée à Menea (ou El Goléa). Celui qui a permis que notre folie se réalise c’est Krimo. Krimo est notre spécialiste du sud. C’est lui qui a donc fait notre itinéraire, prévu nos haltes et toute la logistique. Il a aussi distribué des roles à chacun, dans la préparation du voyage et pendant notre périple. Tout était prévu. Ensuite il y a Chakib, originaire de Menea, où son cousin Hamza réside et a mis sur pied une association locale soutenue par la FOREM, qui apporte soutien scolaire et para-scolaire aux enfants et aux adultes de la ville. Il nous a fait aussi découvrir une région que nous ne connaissions pas. Un grand merci à son cousin Hamza, qui nous a reçu et qui a fait que nous avons passé une journée à Menea des plus agréables, que nous avons pris des forces grâce aux copieux repas auxquels nous avons eu droit. Un grand merci à Mustapha, qui comme a son habitude, nous a offert un stock de provisions énergétiques pour notre périple. Merci à cet ami de Krimo, originaire de Ghardaïa qui a mis à notre disposition, à notre arrivée dans cette ville, notre dernière étape, sa magnifique maison, située au cœur de l’oasis, où nous avons retrouvé Nasserdine qui chante si bien, et conserve ce magnifique jardin comme un petit paradis. Et bien sûr, je remercie chaleureusement mes amis de ce groupe de 15 personnes, dont 13 hommes avec qui j’ai partagé les pires moments, les pires difficultés. Ces moments difficiles sont de merveilleux et magnifiques instants qui contribuent à l’édification de bonheur de vivre. Ce sont : Cherif, Karim, Krimo, Nasser, Nafaa, Mustapha, Dahmane, Djaffar, Zineddine, Saïd, Hakim, Mohamed, Chakib et Djahida. Saida Younsi Ces sincères remerciements ne m’enpêcheront pas de leur tomber dessus à ces gnous mâles !

Saida


100 Bornes

Beaucoup de nos amis gnous doivent se demander quelle mouche nous a piqués pour nous lancer dans l’organisation d’un 100 km . Et bien à dire vrai celui qui nous a  » aiguillonné  » à son insu est Hamid Bouadjar . Il y a quelques semaines il m’a prété un livre sur les ultras « ULTRA courir un monde sans limite  » Depuis je suis en train de crapahuter tous les jours que Dieu fait sur les differents continents à travers les 10 epreuves hors normes: Du SPARTATHLON l’ultra spirituel 245 km dénivelé 1200m record 20h25 , en passant par le 100 KM DE MILLAU l’ultra sans borne record 6h28, Le GRAND RAID DE LA REUNION l’ultra à la folie 125 km dénivelé 8000 m record 16h, l’ANNAPURNA MANDALA TRAIL le sommet de l’ultra altitude dénivelé +12500,-15800m record 42h15……et le BADWATER l’ultra de la mort 217 km denivelé +3900,-1433m record 24h36 .L’idée a donc germé d’organiser un 100 bornes . Saida , Redouane , Hakim ,Omar trouvant cette idée séduisante ,nous sommes depuis pour la plupart en transe permanente . Oui pourquoi pas ? Cela peut réellement ne plus etre notre chateau en Espagne.Ne plus etre une chimére . Du songe à la réalité il n’y a que quelques foulées de plus à allonger afin de s’accomplir dans l’ultra . Qu’est-ce que l’ultra ? c’est aller ou essayer du moins d’aller au-dela de ses limites .L’effort est l’aliment des ames nobles .La performance est secondaire . Ne sommes nous pas tous au sein du BAC des ultrarunners ? nous ne cessons d’allonger la distance de nos courses , nous ne cessons de nous lancer de nouveau défis . La passion est là , toujours intacte , avec le bonheur de sortir des sentiers battus . Nous avons la chance de VIVRE pleinement notre passion . « l’une des nombreuses erreurs des imbéciles c’est qu’ils n’en finissent pas de commencer à vivre  » Quiconque s’est dit : « j’ai vécu  » chaque jour qui se léve est pour lui une aubaine . »la vie est une piéce de théatre ce qui compte ce n’est pas qu’elle dure longtemps , mais qu’elle soit bien jouée  » . Sénèque dans Apprendre à vivre . Alors lançons- nous à corps perdu dans ce nouveau challenge pour le plaisir d’aller au bout . « Heya en oumou heya en oumou wila metna di j’m’en fous  » . Traduction pour Saida :  » Nageons , nageons ( dans des eaux claires evidemment) si nous devons mourir et bien tant pis .  » Votre obligé.

Chakib Hadjadj.

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